Je ne suis pas l’auteur de cet article, mais c’est un travail de recherches que je trouve très complet écrit par l’auteur et le professeur Alice Callahan (pHd) en 2012.
Alice Callahan est une personnalité sérieuse qui analyse, cherche en toute neutralité. Ce qui me plaît, c’est son ton académique, scientifique : elle ne cherche pas à démonter les autres points de vue, à créer la peur ou encore à culpabiliser les parents.
Depuis, d’autres études et recherches ont étayé sa conclusion, cela pourra faire l’étude d’un article ultérieur.
Ci-dessous, je vous présente la traduction de son article intitulé : Aider les bébés à faire face au stress et apprendre à s’endormir seul.
« Nous avons tous vu les messages alertant sur l’apprentissage au sommeil et le stress que cela induit sur un bébé : le cortisol inonde le cerveau, détruisant les neurones et altérant son développement.
Même sans ces histoires alarmantes, la plupart des parents considèrent l’apprentissage au sommeil comme inquiétant par le stress qu’il va induire au bébé. Personne n’aime entendre son bébé pleurer. Cela nous procure un stress immense et nous pensons donc que notre bébé est stressé également. Mais de quel niveau de stress parlons-nous ? Est-ce réellement dommageable pour le cerveau du bébé ?
Malgré des décennies de recherches sur l’apprentissage au sommeil, la plupart des études se sont focalisées sur les résultats de l’apprentissage et le changement de comportement dans la journée que cela implique (1). Mais peu ont étudié la réponse des bébés au stress qui leur est imposé lors de ce changement dans leurs habitudes.
Les personnes qui alertent des dangers sur le cerveau de laisser son bébé pleurer (2) citent toujours les études qui ont été menées sur des bébés négligés de façon chroniques, qui ont été abusés ou élevés dans des orphelinats et qui ont donc manqué de figures d’attachement. Ce sont là des exemples de stress chronique et de stress toxique. Les résultats de ces études sont vraiment tristes à observer mais je ne suis pas certaine qu’elles m’apprennent beaucoup de choses (à moi ou à n’importe quel parent aimant) sur les effets de l’apprentissage au sommeil.
Du coup, j’ai commencé à creuser parmi les multitudes de recherches, essayant de mettre en perspective l’apprentissage du sommeil et les autres sources possibles de stress chez l’enfant.
J’ai commencé mes recherches par l’American Academy of Pediatrics’ (AAP) qui a récemment sorti un rapport appelé : les effets à long termes du stress toxique et de l’adversité chez le petit enfant (3). Le rapport de l’APP nous donne une structure dans la recherche du stress en regroupant 3 types de réponses de stress chez l’enfant :
- Une réponse de stress positif est une réponse qui est « brève, légère à modérée en intensité » et à laquelle la réponse bienveillante d’un adulte aidera l’enfant à gérer son émotion. Les évènements pouvant causer une réponse de stress positif inclus « gérer la frustration, réussir à s’immuniser de l’anxiété associée au premier jour en crèche ». L’auteur continue en disant : « lorsqu’elles sont intégrées dans un environnement stable avec du soutien dans leur relation, les réponses de stress positif sont des aides à part entière du développement normal de l’enfant. Comme par exemple, elles procurent des opportunités d’observer, d’apprendre, de pratiquer des réponses saines, permettant de s’adapter aux aléas et aux expériences de la vie ».
- Une réponse de stress tolérable arrive lors d’un évènement qui ne fait pas partie d’évènements courants comme un décès dans la famille, un divorce ou une catastrophe naturelle. Là encore, ce qui rend ce stress tolérable est la relation de soutien qu’aura un adulte avec l’enfant, qui aidera l’enfant à s’adapter et à gérer avec succès ce changement dans sa vie. Dans les meilleures circonstances, le stress dit « tolérable » peut avoir des effets positifs (4).
- Une réponse de stress toxique est causée par « une activation du système de réponse au stress forte, fréquente ou prolongée en l’absence d’une protection et du soutien de l’adulte ». Les exemples ont inclus du stress chronique comme la maltraitance ou la négligence de l’enfant et la dépression maternelle. Dans la jeune enfance, le stress dit « toxique » peut affecter les circuits dans le cerveau et perturber le développement de la régulation du stress « normal ». Cela peut aussi compromettre la fonction de son système immunitaire et causer une inflammation, les deux phénomènes pouvant être liés à un bon nombre de maladies chroniques.
En prenant en considération cette structure, peut-on prédire quel type de réponse au stress un accompagnement au sommeil produit sur un bébé ? Est-ce que l’on peut considérer qu’un accompagnement au sommeil est plutôt similaire à une première journée en crèche, plutôt similaire à un divorce/une séparation entre les deux personnes les plus importantes de la vie du bébé, ou plutôt similaire à être élevé par une personne accro aux drogues ?
Dans la grande majorité des familles, l’accompagnement au sommeil n’a rien à voir avec les situations extrêmes et difficiles donnants lieu au stress toxique. La plupart des parents trouvent que l’accompagnement au sommeil prend seulement quelques nuits ou s’il est réalisé de manière plus graduelle, pas plus que deux ou trois semaines. Si, l’accompagnement au sommeil causait encore énormément de pleurs au-delà de ces semaines, c’est alors que quelque chose est à revoir dans la stratégie, qu’il faut trouver quelque chose de nouveau.
C’est le bon moment d’ajouter une définition de l’accompagnement au sommeil. Je l’appellerai même « apprentissage au sommeil », mais je vais rester sur le terme accompagnement. De mon point de vue, l’accompagnement inclut de changer les habitudes de sommeil du bébé afin qu’il apprenne à s’auto-apaiser et cela inclut presque toujours une diminution des interventions des parents et quelques pleurs. Je sais déjà que certains lecteurs ont une forte réaction dès qu’est mentionné le terme « accompagnement au sommeil », mais cette discussion sur le changement et le stress pourra être utile même à ceux qui ne considèrent que les manières les plus douces d’accompagner le sommeil de leur enfant, par exemple, lorsqu’ils passeront leur enfant dans son propre lit ou lorsqu’ils désireront diminuer le nombre de tétées la nuit, etc…
Apprendre à s’endormir de façon autonome n’est pas chose facile. Mais de la même manière que nous ne pouvons pas faire le premier jour de crèche à la place de notre bébé, nous ne pouvons pas apprendre à dormir pour lui non plus. Le stress est incontournable, même pour un bébé né dans une famille très bienveillante et protectrice. Mon intention, dans ces recherches et cet écrit, n’est pas de créditer toutes les méthodes au sommeil existantes. Mais plutôt, il s’agit de dépasser tous les jugements, mettre le stress de l’accompagnement au sommeil dans son contexte, et de penser de façon critique à comment nous pouvons soutenir et respecter les bébés alors qu’ils apprennent à dormir de façon indépendante pour que cela soit une expérience positive (et non toxique).
Comment les bébés réagissent-ils au stress ?
Lorsque nous stressons, plusieurs chemins physiologiques se mettent en action. Une réponse est l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (axe HHS), résultant dans la sécrétion de cortisol. Le cortisol déplace l’attention du corps vers une mobilisation d’énergie et supprime certaines fonctions telles que la réactivité du système immunitaire à laquelle nous pouvons survivre sur le court-terme. Le Cortisol est essentiel à notre survie. Cette hormone nous permet de faire face à un stress et de s’en remettre.
Le Cortisol peut être mesuré grâce à la salive, donc on peut le prélever de manière non-invasive sans causer de stress additionnel, même lorsqu’un bébé dort. Sans être soumis à un stress inhabituel, le cortisol a un rythme circadien, il est à 300-400% plus haut tôt le matin et il est à son minimum vers minuit (5).
Ce schéma ne se développe pas chez le bébé avant plusieurs mois, et il est ce qui aide un enfant à dormir la nuit et à être éveillé en journée. Un pic de cortisol en dehors de ce schéma peut indiquer qu’un bébé est stressé.
Cependant, il est simpliste d’assumer que toute montée de cortisol est dangereuse si l’on prend en considération l’importance de sa fonction. Le Cortisol n’est pas un problème à moins qu’il soit élevé sur de longues périodes de temps comme dans le cas d’un stress chronique (4). Le problème est même encore plus compliqué que cela car les enfants qui ont eu une histoire avec du stress chronique causé par de la maltraitance ou négligence ont souvent un taux bas de cortisol et des rythmes de cortisol atténués comparé à la norme (6).
Les bébés ont un axe HHS très réactif à la naissance. Un nouveau-né va avoir un fort taux de cortisol à chaque premier bain, lors des examens médicaux ou des manipulations (7). Dans une étude, les nouveau-nés subissaient une série d’examens deux jours d’affilées. Le premier jour, les bébés avaient un pic de cortisol et pleuraient pendant l’examen. Cependant, lorsque le même examen était répété le 2ème jour, les bébés ne montraient plus d’augmentation de cortisol, bien qu’ils pleuraient à nouveau presque autant que le 1erjour (8). Quelque part, dans leurs cerveaux, ils reconnaissaient l’expérience qu’ils avaient eu avant. Cette étude illustre une réponse au stress positive.
Les bébés avaient été initialement stressés par l’examen médical, mais ils ont été capable de s’en remettre et d’apprendre de cette expérience déjà vécue le jour précédent. Cela démontre un point important : les pleurs d’un bébé ne sont pas toujours accompagnés de cortisol.
D’autres études ont testé les réponses des enfants à la souffrance physique telle que la vaccination.
La souffrance physique cause une réponse de cortisol chez les bébés plus jeunes que 6 mois, mais au-delà de cet âge, la réponse de cortisol est très minime, pourtant les pleurs sont de même intensité. Il a aussi été démontré que les facteurs de stress telles que colère, la peur, les premières fois (première fois dans une piscine, etc…) causent rarement une augmentation de cortisol chez les bébés les bébés plus âgés (9).
Il est important de dire que la mère (ou autre figure d’attachement) est toujours présente lors des expérimentations décrites plus haut. Durant l’accompagnement au sommeil, nous essayons souvent de réduire la présence parentale et de réduire l’apaisement apporté à l’enfant au coucher, c’est ce qui le rend difficile pour les bébés. Qu’est-ce que les études nous disent de la réponse de stress à l’accompagnement au sommeil et à la séparation d’avec les parents ?
Il existe une étude sur les réponses de cortisol sur les bébés pendant un accompagnement au sommeil (10).
25 mamans et leurs enfants (de 4 à 10 mois) ont passé 5 jours dans un institut spécialisé pour participer à un accompagnement au sommeil par la méthode de l’extinction (donc laisser pleurer sans aucun soutien parental). Lors de la 1ère nuit de l’accompagnement, tous les enfants ont au moins eu 2 moments de 5 à 10 minutes de pleurs avant de s’endormir. Le 3ème jour, tous les bébés s’endormaient sans rien d’autres qu’une petite agitation. Le Cortisol a été mesuré chez les bébés avant de commencer le rituel du coucher et au moment de s’endormir après les pleurs. Les deux fois, au 1er et 3ème jour, il n’y avait pas d’augmentation de cortisol entre les deux échantillons entre les 2 périodes (au moment du rituel et après la période de pleurs).
Graphique :
Au premier abord, vous pourriez penser que cette étude donne la preuve que l’accompagnement au sommeil n’est pas stressant pour les bébés. Cependant, cette étude a de sérieuses limites. Premièrement, parce que les écarts standards pour ces données (bars d’erreurs dans le graphique) sont énormes. De plus, les taux de cortisol des bébés étaient déjà haut à tout moment, même avant le rituel du coucher, probablement parce qu’ils étaient dans un endroit non familier. Avez-vous déjà voyagé avec un bébé sans remarquer une perturbation dans son sommeil ? Ce haut taux de cortisol peut en fait avoir masqué le stress qu’ont eu les bébés après avoir pleuré seuls. Toujours est-il que ces bébés étaient en situation de sommeil plutôt stressante (pauvres petits), mais les laisser pleurer n’a pas tout à fait inondé leur cerveau avec plus de cortisol comme peuvent l’affirmer certains.
Quel stress pourrait donc produire un bébé posé dans son propre lit, avec la réassurance intermittente de ses parents ? Nous ne pouvons que spéculer, mais pour le moment, je ne suis pas convaincue que ce soit si dévastateur que certains le pense.
L’étude dont nous aurions besoin n’a pas encore été faite : une étude longitudinale sur le cortisol produit par les bébés, dans leur environnement à eux, lors d’un accompagnement au sommeil. Si je devais le deviner, je dirai que selon l’âge, l’accompagnement au sommeil réalisé dans un lieu familier et avec le support des parents causerait une augmentation minime de cortisol pour quelques nuits mais pas de façon chronique.
D’autres études se sont intéressées au niveau de cortisol chez les bébés séparés brièvement de leurs mères.
Chez les bébés de 9 mois, rester seuls pour 30 minutes avec un étranger dans un laboratoire causait une augmentation de cortisol de 20 à 40%, une petite bosse considérant que le cortisol fluctue par 10 fois durant la journée. Cependant, chez les 12-18 mois, la plupart des études sur la séparation maternelle montrent qu’il n’y a pas d’augmentation de cortisol (11). Et encore une fois, être à sa maison, dans un lit familier plutôt qu’avec un étranger dans un environnement inconnu peut faire sembler l’accompagnement au sommeil moins stressant.
Il existe une autre situation de stress similaire qui pourrait nous aider à mieux comprendre l’accompagnement au sommeil : la période d’adaptation à la crèche. Tout comme l’accompagnement au sommeil, commencer la crèche induit un gros changement dans la routine et une séparation prolongée d’avec sa figure d’attachement. Commencer la crèche peut causer les premiers jours une augmentation de cortisol même si la maman reste avec son bébé pendant l’adaptation la ou les premières semaines pour faciliter la transition (12). Et même après de nombreux mois, les enfants qui étaient chaque jour et toute la journée à la crèche montraient une augmentation du cortisol dans la journée alors que les enfants qui restent à la maison ne présentaient pas d’augmentation ou de déclin de cortisol dans la journée (13). Cependant, à travers les âges, la plus importante hausse de cortisol est trouvée chez les enfants de 2- 3 ans. Les bébés, incluant ceux autour du pic de l’anxiété de séparation entre 9 et 12 mois, n’avaient pas d’augmentation de cortisol (14). Les chercheurs ont donc déduit que cette élévation chronique de cortisol chez les enfants à la crèche était en fait dus à leurs interactions avec les autres enfants et non à la séparation d’avec ses parents. Le fait que le cortisol baisse chez les jeunes enfants au moment de la sieste à la crèche, et cela même s’ils n’ont pas vraiment dormi, supporte cette hypothèse (15).
Malgré le stress causé par le système de garde à un jeune âge, il reste à prouver les effets à longs termes sur l’habilité à réguler son stress ou à former des relations saines avec les autres. Heureusement, je ne vois pas beaucoup de polémiques que mettre son enfant à la crèche va lui causer des effets dommageables sur le cerveau. Et malgré le stress de la crèche, beaucoup de familles dans le monde moderne font malgré tout ce choix, parce que pour elles, le bénéfice de mettre son enfant à la crèche (ou chez la nourrice) est supérieur aux risques.
La crèche permet aux parents de poursuivre leurs carrières parce qu’ils aiment leur travail et/ou pour leur sécurité financière. Cela peut avoir des bénéfices pour l’enfant aussi, lui donnant des opportunités d’apprendre les relations sociales en groupe de jeux et de stimuler leur développement social et d’apprentissage.
Nous pouvons penser à l’accompagnement au sommeil comme une analyse similaire en termes de bénéfices/risques. Pourtant, cela reste stressant, mais les bénéfices sont aussi considérables. Pour la plupart des familles, l’accompagnement au sommeil résultera en un bébé qui a une toute nouvelle compétence : celle de savoir s’endormir seul. La famille entière aura un meilleur sommeil, ce qui vient avec un nombre de bénéfices incroyables. En fait, reconnaître que sa situation actuelle au niveau sommeil ne fonctionne plus et opérer les changements nécessaires pour améliorer la situation pourra réduire l’exposition au stress et au cortisol d’un enfant sur le long terme.
Prenons ces exemples :
- Un bébé qui dort plus sécrète moins de cortisol (9)
- Un enfant avec un sommeil fragmenté sécrète plus de cortisol le matin et est corrélé avec les données des assistantes maternelles dans les crèches à des problèmes du comportement. Ces enfants étaient plus facilement blessés et fondaient rapidement en larmes en réponses à des niveaux de stress mineurs et à des challenges à la crèche (16). Ces deux dernières données sont seulement à corréler mais une relation de cause à effet est très plausible.
- Le manque de sommeil chez les mères implique un risque plus élevé de dépression post-partum (17). Les bébés qui sont élevés par des mères dépressives montrent une augmentation chronique de cortisol à l’école (18) et à l’adolescence (19).
- Lorsqu’un bébé de 3 à 6 mois joue avec une mère bienveillante pendant 15 minutes, leur niveau de cortisol diminue. Cependant, jouer avec une mère qui n’est pas à l’écoute peut en fait augmenter le cortisol ou au mieux, ne pas le faire redescendre (20). Si le manque de sommeil affecte l’habilité d’un parent d’être à l’écoute, d’être réactif aux besoins de son enfant en journée, alors seulement ce fait va permettre à l’enfant une plus grande exposition au cortisol. Il n’est pas égoïste d’accompagner le sommeil de son enfant si cela peut vous donner de meilleures armes pour mieux faire face à votre stress quotidien et être un parent plus patient et à l’écoute.
Il y aura toujours ceux qui jugeront l’accompagnement au sommeil comme inacceptable et qui offriront les pires exemples de stress dans l’enfance pour faire peur aux parents, mais je crois que tout doit être remis dans son contexte. Le stress fait partie de la vie. Il est essentiel de reconnaître que changer les habitudes de sommeil d’un bébé peut être stressant et de ce fait de minimiser ce stress autant que possible.
Cependant, la totalité du stress de l’enfant proviendra d’une multitude de facteurs et l’accompagnement au sommeil peut en réalité en soulager d’autres.
Dire aux parents qu’ils doivent à tout prix protéger leur petit de toute sorte de stress et faire tout ce qui est en son pouvoir pour que son enfant ne pleure pas, à tout prix peut être contre-productif.
Pleurer est l’un des moyens de communication du bébé, mais un pleur ne communique pas uniquement un désespoir et il n’est pas toujours accompagné d’une réponse de cortisol. En fait, certaines études suggèrent que pleurer peut aider à relâcher la tension et réduire l’activité de l’axe HHS et de la sécrétion de cortisol (21).
Permettre avec Amour à son enfant de pratiquer à faire face aux stress lors d’un processus d’apprentissage d’une nouvelle capacité peut s’avérer très sain.
La partie essentielle de la réponse positive au stress est le support d’un adulte attentionné. «
Sources :
3. Shonkoff, J.P. and A.S. Garner. The lifelong effects of early childhood adversity and toxic stress. Pediatrics. 129(1): p. e232-46. 2012.
4. National Scientific Council on the Developing Child, Excessive stress disrupts the architecture of the developing brain: Working paper #3. 2005. p. Center on the Developing Child at Harvard University. http://www.developingchild.net.
5. de Weerth, C., R.H. Zijl, and J.K. Buitelaar. Development of cortisol circadian rhythm in infancy. Early Hum Dev. 73(1-2): p. 39-52. 2003.
6. Gunnar, M.R. and B. Donzella. Social regulation of the cortisol levels in early human development. Psychoneuroendocrinology. 27(1-2): p. 199-220. 2002.
7. Jansen, J., R. Beijers, M. Riksen-Walraven, and C. de Weerth. Cortisol reactivity in young infants. Psychoneuroendocrinology. 35(3): p. 329-38. 2010.
8. Gunnar, M.R., J. Connors, and J. Isensee. Lack of stability in neonatal adrenocortical reactivity because of rapid habituation of the adrenocortical response. Dev Psychobiol. 22(3): p. 221-33. 1989.
9. Gunnar, M.R., L. Brodersen, K. Krueger, and J. Rigatuso. Dampening of adrenocortical responses during infancy: normative changes and individual differences. Child Dev. 67(3): p. 877-89. 1996.
10. Middlemiss, W., D.A. Granger, W.A. Goldberg, and L. Nathans. Asynchrony of mother-infant hypothalamic-pituitary-adrenal axis activity following extinction of infant crying responses induced during the transition to sleep. Early Hum Dev. 88(4): p. 227-32. 2012.
11. Gunnar, M.R., N.M. Talge, and A. Herrera. Stressor paradigms in developmental studies: what does and does not work to produce mean increases in salivary cortisol.Psychoneuroendocrinology. 34(7): p. 953-67. 2009.
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